Category Archives: La sagesse des samuraïs

Le mental des Arts Martiaux

Beaucoup de gens me demandent s’ils peuvent maîtriser leurs craintes, leurs peurs des agressions, leur manque d’assurance dans de telles situations, mais aussi dans la vie.
De part cet article, j’aimerais vous expliquer effectivement ce que les arts martiaux peuvent vous apporter dans la vie. Pas que ce soit un remède universel, mais effectivement, il y a une part importante de vérité dans le fait que les arts martiaux sont une bonne source d’inspiration, pour ceux qui veulent maîtriser leurs craintes.
A la lecture de cet article, j’espère de tout coeur que vous comprendrez que l’effort à faire, aux risques de vous décevoir directement, doit venir de vous. L’enseignant, n’est qu’une ‘bande passante’, qui fait de son mieux, non seulement pour vous enseigner des techniques mais aussi, la philosophie qui se cache derrière.
Quelle est la philosophie des ‘Arts Martiaux’, avec un grand ‘A’ ?
Je n’ai pas la prétention de tout savoir sur le sujet, mais, ce que je peux vous dire avec certitude, c’est que cela s’adresse à des personnes pacifiques (non violentes), et qui ont la volonté de modifier leur comportement vis-à- vis de situations tendues ou voire même des situations où ils subissent des agressions physiques ou verbales.
Je suis persuadé après des années de réflexions sur le sujet, que cela ne vaut pas la peine de risquer sa vie par orgueil. Cela dit tout, en une seule phrase. Ne soyez pas des lavettes (à constamment vous laisser faire), mais réagissez avec intelligence afin de ne pas risquer votre vie et celles des autres.
Il y a un équilibre à trouver. 
Vais je me défendre ou vais je obtempérer face à une agression ? Cela dépend. Puisse notre bonne conscience nous guider. 
Le mental des arts martiaux, c’est je pense, savoir se maîtriser et ne pas broncher quand cela n’est pas nécessaire. Il faut parfois très peu de chose pour qu’une situation dégénère et tourne à la catastrophe. Il suffit d’un mot, d’un geste inopportun.
Le mental des arts martiaux, c’est aussi savoir opposer une juste résistance face à l’agression, et ne pas aller trop loin. Quand une agression est maîtrisée, il n’y a jamais lieu de continuer les techniques de défenses, cela deviendrait de la vengeance.
Oui les arts martiaux, peuvent vous apporter un confort technique et philosophique, mais n’oubliez jamais que face à une agression, vous êtes seul à prendre la bonne décision. Et à y mettre la juste mesure dans la défense. Parfois la défense est , « de ne rien faire ». Cela n’est pas de la lâcheté mais de l’intelligence.
Je terminerai l’article avec une petite pensée qui me tient personnellement à coeur. Même si j’en ai les capacités avec mes presque 25 années de pratique régulière, je ne tuerai jamais personne en cas d’agression. J’aurais ceci sur ma conscience toute ma vie. Je me défendrais, OUI, mais je ne tuerais pas ! La vie humaine doit se respecter. Prenons exemple sur les moines « shaolin » qui ne tuaient même pas un petit insecte. Pour eux, toute vie est respectable, et sert l’univers dans son entièreté. Chaque être possède sa place et sa raison de vivre.
Etienne EVRARD, Shihan-Jujutsu  25/5/2017
 
 

Le vieux samurai et le pot en terre cuite

C’est l’histoire d’un vieux Samurai qui n’avait que 3 élèves mais ils étaient parmi les fleurons des élèves qu’on puisse avoir un jour.
Les 3 élèves avaient l’habitude de s’entrainer très dur, afin de devenir les plus rapides dans leurs techniques et le dégainé de leur sabre. Le vieux samurai les regardaient, et il lui semblait que 2 d’entre-eux brillaient particulièrement dans la rapidité d’exécution. Cependant le troisième ne dé-méritait pas non plus car, il avait un esprit de zénitude plus développé qu’eux. 
Les 2 brillants élèves nourrissaient une jalousie féroce envers le 3ième. Ce dernier était cependant moins rapides qu’eux parce qu’il était de loin leur aîné et n’avait plus toute la fraicheur de sa jeunesse.
Cette jalousie exaspéra le vieux maitre qui fit l’expérience suivante. 
Il les convoqua et les défia tous les 3, à agir le plus rapidement possible. Il prépara 3 pots en terre cuite.
Sans les informer, le vieux samurai placa un des vieux pot en terre cuite au dessus d’une porte entre-ouverte, et demanda à chacun d’ouvrir la porte, l’un après l’autre, en commençant par les 2 guerriers les plus vaillant.
Le premier fut surpris de voir le pot tomber, mais il dégaina son sabre et eu le temps de fendre le pot en 2 parties avant qu’il ne touche le sol.
Le vieux samurai remis un autre pot au dessus de la porte et appela son deuxième élève,
Il fût tout aussi surpris, mais dégaina son sabre si vite qu’il eu le temps de fendre le pot en 4 morceaux avant qu’il ne touche le sol, de loin meilleur que le premier élève…
Le vieux samurai mis alors le dernier pot au dessus de la porte et appela son troisième élève…
il aperçut aussitôt le pot tomber, le rattrapa d’un geste court et précis de ses 2 mains, le posa au sol, et demanda au vieux maître ce qu’il devait en faire.
Le vieux maitre se tourna vers ses 2 jeunes élèves et leur dit:
« le véritable combat, est celui de votre propre vie, le seul qui puisse avoir lieu pour devenir meilleur. Etait-il nécessaire de dégainer vos sabres, et briser ces 2 pots, alors qu’un simple geste suffisait à rétablir l’équilibre ? »
Les 2 élèves s’en allèrent avec tristesse, mais avait enfin compris, que leur orgueil leur avait masqué la face sur la réalité des choses.
Auteur: Etienne Evrard

Le vieux samouraï et le guerrier impatient

Près de Tokyo vivait un grand samouraï, déjà âgé, qui se consacrait désormais à enseigner le bouddhisme Zen aux jeunes. Malgré son âge, on murmurait qu’il était encore capable d’affronter n’importe quel adversaire.

Un jour arriva un guerrier réputé pour son manque total de scrupules. Il était célèbre pour sa technique de provocation: il attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué d’une intelligence rare pour profiter des erreurs commises, il contre-attaquait avec la rapidité de l’éclair.

Ce jeune et impatient guerrier n’avait jamais perdu un combat. Comme il connaissait la réputation du samouraï, il était venu pour le vaincre et accroître sa gloire.

Tous les étudiants étaient opposés à cette idée, mais le vieux Maître accepta le défi.

Ils se réunirent tous sur une place de la ville et le jeune guerrier commença à insulter le vieux Maître. Il lui lança des pierres, lui cracha au visage, cria toutes les offenses connues – y compris à ses ancêtres.

Pendant des heures, il fit tout pour le provoquer, mais le vieux resta impassible. A la tombée de la nuit, se sentant épuisé et humilié, l’impétueux guerrier se retira.

Dépités d’avoir vu le Maître accepter autant d’insultes et de provocations, les élèves le questionnèrent :

– Comment avez-vous pu supporter une telle indignité ? Pourquoi ne vous êtes-vous pas servi de votre épée, même sachant que vous alliez perdre le combat, au lieu d’exhiber votre lâcheté devant nous tous ?

– Si quelqu’un vous tend un cadeau et que vous ne l’acceptez pas, à qui appartient le cadeau? demanda le samouraï.

– À celui qui a essayé de le donner, répondit un des disciples.

– Cela vaut aussi pour l’envie, la rage et les insultes, dit le Maître. Lorsqu’elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent toujours à celui qui les porte dans son cœur.

Origine inconnue.